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Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival

LE BILLET DE KENDRA ET EIFFEL

Est-ce une parole qui se libère à l’instar du phénomène « Me too » ? Ne détournons pas la tête, il s’agit d’un problème de société bien plus important : un sentiment d’impunité de - n’ayons pas peur des mots - quelques connards égoïstes et égocentristes. Quelles en sont les raisons ? Un problème éducatif ? Une part sombre innée ? Un acquis familial ? Nous n’avons hélas pas de réponse toute faite pour l’expliquer mais sans doute que les trois axes mentionnés ci-dessus sont imbriqués et constituent une petite partie d’un problème bien plus global. Le mal est profond, de multiples facteurs expliquent que les prédateurs sexuels, sexistes, homophobes ou autre, parfois les trois mélangés, se permettent d’agresser impunément leurs proies jusque dans la rue, dans des lieux de forte concentration de population. Et oui, les victimes sont les proies de ces détraqués ! Pardon, milles excuses, je n’ai pas le droit de les appeler détraqués ! Que pensez-vous de « personnes subissant une altération de leur comportement social en raison d’un traumatisme dû à xxx »… Bullshit ! J’espère qu’on est tous d’accord ?

Cette haine et ce mépris à l’encontre du sexe féminin sont d’autant plus incompréhensibles et impardonnables que ces hommes sont nés de femmes et sont susceptibles d’être aussi des frères. S’attaquer à quelques femmes est donc in extenso une offense à toutes les représentantes de ce genre !
Essayons donc de passer à un niveau de raisonnement supérieur, il va falloir essayer de se dépoussiérer le cortex ! De nombreuses questions viennent assaillir mon esprit. Qu’est ce qui permet à ces personnes de laisser libre cours à leurs pulsions dans des festivals ? Pourquoi les témoins ne réagissent-ils pas (exemple récent : quatre personnes ont failli se noyer en public en ce mois de septembre à PLOMODIERN, seuls deux témoins sont intervenus pour les sauver pendant que les autres filmaient…) ? Est-ce que le système judiciaire et policier est à même d’enrayer ce phénomène ? Les questions et les hypothèses que j’ai posées ici ne sont bien évidement pas exhaustives !
Malheureusement les réponses apportées à ces faits divers dramatiques sont souvent inadaptées, à chaud, et d’une stupidité confondante. La victime portait une combinaison de ski qui laissait apparaitre une cheville ? Incitation au viol s’il en est ! Son pauvre agresseur a été poussé au passage à l’acte par cette gourgandine, cette dévergondée ! Le festival n’a pas prévu assez de personnes pour assurer la sécurité, et l’accueil dédié aux victimes était trop petit ? Faute inexcusable ! Coupables les organisateurs !!! Coupables !!! C’était un blanc-seing accordé aux agresseurs ! Une femme était violée devant moi, mais j’ai courageusement sorti mon téléphone afin d’immortaliser la scène de faire des vues sur mon média social favori de pouvoir apporter (presque) spontanément une preuve aux enquêteurs. Je suis un honnête citoyen ayant fait son devoir courageusement ! Les exemples aberrants ne manquent pas, je vous laisse compléter le paragraphe…
N’en doutez pas. A chaque fois, les conséquences sont graves et extrêmement traumatisantes pour les victimes. Elles sont même parfois funestes et toujours marquent les martyres dans leur chair, dans leur âme, et c’est avec peine qu’elles devront porter ce sceau le reste de leur vie. La Belgique a récemment autorisé l’euthanasie d’une femme de cinquante ans à la suite d’un viol, reconnaissant le lien explicite entre le traumatisme psychologique et les souffrances morales qui en ont découlé. C’est un cas emblématique, mais combien de femmes se sont-elles suicidées en silence, sans défrayer les chroniques, suite à ces agressions ? Combien se sont fait violentées par un idiot ne sachant contrôler ses pulsions, par un pervers aimant les jeux de domination ? Combien passeront encore à l’acte avant que les lignes ne bougent ? Combien de ces tueurs, de ces loups, vivent parmi nous cachés sous des peaux de moutons, emplis de leur bonne conscience et l’âme en paix ?
LES VIEILLES CHARRUES et le MOTOCULTOR nous ont ouvert leurs portes, ce sujet s’est imposé de lui-même en voyant les dispositifs mis en place. Sujet d’autant plus pertinent vu le projet éducatif que nous menons. Awen et Kelenn étant de jeunes hommes en construction, nous avons décidé qu’il était grand temps de travailler le respect et le sujet des violences faites aux femmes et quoi de mieux que d’aborder cette problématique en festival ? Ils se sont donc prêté au jeu des questions réponses, récoltant des témoignages poignants de festivalières et festivaliers, bénévoles, organisateurs, artistes ou intervenants. Notre mission est double : braquer les projecteurs sur un sujet tabou néanmoins sujet de société, et éduquer nos garçons. Pour que le monde change, il faut évidemment éduquer la nouvelle génération !
Les publics des deux festivals sont différents, ce n’est un secret pour personne. Les réactions que nous avons récoltées le sont également. Un fait nous questionne, mais aucune réponse ne nous satisfait. Aux Charrues, près d’une femme sur deux a rejeté assez violement notre demande d’interview. On sentait le sujet sensible, l’émotion palpable. Ces femmes étaient les plus jeunes du panel interviewé. Est-ce dû à leur âge, à leur génération (et aux comportements associés), à une tranche sociale différente ? La conclusion que nous évoque ces refus n’est pas des plus reluisantes. Au MOTOCULTOR, nous nous attendions à moins de réactions négatives. Mais pourquoi les violences sexuelles et sexistes devraient elles y être moindres ? On sait que la pédophilie, les viols etc. se retrouvent à peu près au même niveau dans toutes les strates de la société. Pourquoi cela serait-il différent d’un festival à l’autre ?
Kelenn et Awen ont tout d’abord interviewé Lili et Myriam, elles avaient beaucoup de choses à dire sur le sujet. Toutes deux venaient d’arriver sur le festival, osant courageusement s’afficher seins nus, avec des cache-tétons. Un homme les a agressées, crachant une gorgée de la sangria offerte par Lili à son visage. Cerise sur le gâteau, les deux hommes qui accompagnaient Lili et Myriam (et qui portaient également des cache-tétons) n’ont pas fait l’objet de cette violence ni des mêmes remarques.
Il est surprenant de constater que les tétons d’une femme, symboles de maternité, faisant référence à la mère nourricière, puissent engendrer de telles violences... La mythologie nous apprend que la voie lactée sort des tétons d’Héra, déesse grecque. Le tableau « Gabrielle D’ESTREE et une de ses sœurs » évoque la maternité par le pincement d’un téton. Qu’est ce qui a alors déclenché la fureur de cet homme à la vue d’une paire de seins féminins ? Pourquoi une femme est-elle victime de ce genre de comportement d’ayatollah de la pudeur quand un homme peut se promener pendant tout un festival en string à bretelles sans se faire conspuer ? Mais surtout, le MOTOCULTOR est un festival Metal. Nous sommes censés y déambuler comme nous sommes, sous le regard bienveillant des autres festivaliers. Que faisait donc cet agresseur au MOTOCULTOR, et comment se fait-il que personne n’ait réagi ? Je n’apporterai bien évidemment pas de réponse, il s’agit juste d’un constat : la société semble dériver vers une nouvelle pudibonderie qui ne semble pas du meilleur auspice.
En tant que père d’une fille, que fils, frère et époux, de nombreuses femmes font partie de ma vie. Je les chéris et je les respecte. N’importe quelle autre femme est aux yeux d’autres hommes ce qu’elles sont pour moi. En tant qu’homme, je considère toutes les femmes comme étant sacrées. Avec le Metal, c’est l’un des seuls cultes auxquels j’adhère. Pour cette raison, je ne pense pas que je pourrais assister à une agression sexuelle sans réagir. En tout cas, je l’espère ! Je ne fais sans doute pas partie de la majorité, j’en suis conscient, mais ce sont souvent des minorités qui se lèvent pour faire bouger les lignes, pour déclencher des réactions. Si vous êtes témoins de violences sexuelles ou sexistes, s’il vous plait vous tous, rangez votre téléphone portable, ne vous cachez pas derrière votre journal, ne tournez pas le dos en regardant vos chaussures. Prenez vos responsabilités, je vous l’assure, d’autres suivront votre exemple. La peur doit changer de camp !
Le MOTOCULTOR a été souillé car des prédateurs et/ou des idiots ont sévis là-bas, et d’autres dans leur frénésie pour trouver des coupables ou de faire le buzz ont pointé leur doigt crasse vers l’organisation. Evidemment, des choses pourront toujours être mieux faites, mais les coupables ne sont en aucun cas les organisateurs. Les coupables sont les harceleurs, les tripoteurs, les violeurs, les siffleurs, les frotteurs, les agresseurs, etc. Eux ! Personne d’autre ! Nous l’avons constaté tout au long de notre reportage, le festival a mis en place des maraudes, a formé son personnel et ses bénévoles, a missionné une entreprise pour superviser l’ensemble du dispositif ainsi que la tente d’accueil où pouvaient se réfugier les victimes. Peuvent-ils faire mieux ? A postériori TOUT LE MONDE peut mieux faire. Chercher une responsabilité en tirant sur l’ambulance, pointer le MOTOCULTOR ne servirait qu’à atténuer la responsabilité des Salauds !
Ne nous voilons pas la face, pour faire cesser ces comportements malfaisants et violents, c’est sur la société entière qu’il faut influer. Et là, il existe une classe de la population dont c’est le travail, la mission même. Nous les élisons tous les cinq ans et ils votent des lois, en plus d’être présents médiatiquement au moindre fait divers. Ils fixent les planchers de peines, la gravité des faits. Encore eux qui devraient faire reconnaitre l’héroïsme des citoyens qui se dressent contre la barbarie. Atama, Manolito et leur ami assassinés à Angers après avoir sauvé deux jeunes filles n’ont pas eu à ma connaissance de reconnaissance officielle pour leur héroïsme. Jean François COPE et Christian CLAVIER ont obtenu la légion d’honneur, no comment ! Pour noyer le poisson, les Rouges crachent sur les Bleus, les Verts accusent les Roses, et les Bruns prospèrent sur la lie dont ils portent au final tous la responsabilité. S’il vous plait, citoyens, témoins, Hommes et Femmes, levez-vous et réagissez face aux violences sexuelles et sexistes. S’il vous plait, Elus, sortez de vos sempiternels combats d’egos et d’influences, saisissez-vous ensemble, tenez-vous la main quelle que soit votre couleur, de ce problème de société qui par ailleurs n’épargne aucun de vos partis !
Nos « Petits Metaleux » sont sortis chamboulés de ce reportage, mais grandis. Ils ont maintenant conscience qu’il existe un énorme problème de respect, que le principe d’égalité que nous avons pu leur enseigner n’est pas universel, que la liberté d’une femme n’est pas celle d’un homme, mais aussi que l’autre principe de fraternité cher à notre devise disparaît dans les situations difficiles. Les rêves et le monde d’enfant se dissolvent lentement… L’entrée dans le monde adulte n’est pas simple, mais nous espérons que ce reportage contribuera à en faire des hommes bons, respectueux et aimants, des hommes fiables sur lesquels les autres pourront compter.

LES MESURES MISES EN PLACE PAR LE MOTOCULTOR ET LES VIEILLES CHARRUES

Les deux festivals ont pris des mesures en amont pour que les festivités se déroulent le mieux possible. Différemment, certes, mais les publics, les jauges de fréquentation et les moyens différaient également.
Les VIEILLES CHARRUES ont beaucoup communiqué pendant le festival. Un message « Non c’est non » accompagné de sa petite icône était imprimé sur tous les gobelets, l’accessoire indispensable de tout festivalier ! Ce message était relayé sur les écrans encadrant les scènes entre chaque concert. Et pour le cas où un illettré notoire n’aurait pas su lire ou comprendre le message, y compris le dessin explicite du gobelet, les VIEILLES CHARRUES ont mis en place une application nommée SAFER. Elle permettait de géo localiser les alertes. Des équipes dédiées étaient chargées de faire des maraudes pendant tout le festival (sur le site et dans les campings) afin de pouvoir répondre le plus vite possible aux alertes.
En plus de ces affichages et de ces présences, deux « SAFE ZONE » ont été montées. Une pour le site en lui-même, et une seconde pour les campings. Avec des tentes mauves, impossible de les ignorer ! L’équipe du festival a fait appel à deux associations pour les animer : « Nous toutes » et « CTEFS ».
Le travail fait pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes par les VIEILLES CHARRUES a été colossal, mais si vous écoutez les interviews vous pourrez vous rendre compte que malgré tout certain(e)s festivalier(e)s n’avait pas connaissance du dispositif.
Les moyens du MOTOCULTOR étaient moindres, et peut être peut-on se dire qu’ils paraissaient insuffisants. Je pense surtout qu’ils manquaient de visibilité, ce qui est dommage car le travail a été consciencieusement fait par une équipe motivée. Des flyers conçus pour le festival ont été affichés partout sur les bars, mais à mon avis pas au bon endroit : sur la bâche sous le comptoir. Dès que la fréquentation a augmenté ces flyers ont été rendu invisibles par la foule. Nous les avons également vus sur les diverses bâches du festival. Des maraudes étaient mises en place ainsi qu’un stand de prévention. Tout comme pour les VIEILLES CHARRUES, une formation a été organisée en amont du festival pour sensibiliser et informer bénévoles et salariés. Tous ces moyens ont été supervisés par CEBI (https://www.facebook.com/CEBI.CharronEstelle/), qui a également animé la SAFE ZONE dédiée. Une partie du stand était d’ailleurs partagé avec une association qui fournit des protections intimes aux femmes en situation de précarité. « Poulettes Sisters » (https://poulettes-sisters.fr/?#!) a spécialement créé des goodies pour l’occasion, ainsi que des protèges gobelets (anti GHB).
Vous pourrez également écouter l’interview d’Olivier JUNG, du KREIZ Y FEST. Il nous parle de la mise en place de la prévention des violences sexuelles et sexistes pour un festival, et au-delà de l’importance de la parité dans les équipes. Une interview très intéressante, Olivier apporte beaucoup d’éclairage sur la préparation d’un festival, les imprévus, l’évolution des préparatifs qui est forcément à rebours de l’évolution des comportements.

LES INTERVIEWS DES PETITS METALEUX

Au cours de ces deux événements nous avons rencontré et interviewé un certain nombre de personnes. Nous avons interviewé Yann LE BARAILLEC, directeur du MOTOCULTOR, pendant le festival. Il nous a expliqué les mesures mises en place par le festival pour prévenir les violences sexuelles et sexistes (VSS). Nous avons également rencontré Estelle, en charge de la prévention des VSS au MOTOCULTOR, et Eloïse qui avait la même mission aux VIEILLES CHARRUES. Lisa et Lisa, hasard des rencontres, nous ont raconté des faits différents mais non moins graves. L’une a été piquée au HELLFEST, l’autre a recueilli une jeune femme victime de viol dans l’indifférence de son immeuble. Edifiant ! Nous avons aussi rencontré des hommes, des artistes, des organisateurs, des personnes chargées de l’organisation de la prévention et de l’accueil des victimes. Tous ont eu des choses à nous dire. Nous aurions pu couper les interviews, les assembler pour en faire un narratif, tel n’a pas été notre choix. Chacune de ces rencontres est sincère et relate quelque chose. Ce sont des rushs, ils n’ont pas été nettoyés, justement dans le but de conserver la tonalité de ces partages, de ces rencontres.
A chaque témoignage nous avons eu le sentiment de tirer sur le fil d’une pelote qui n’en finissait plus de se dévider. La tâche pour ne serait-ce qu’aborder correctement ce problème systémique de société est titanesque.
A l’écoute de ces interviews, vous pourrez constater que plusieurs choses se croisent. Nous avons abordé avec Lili et Myriam le problème des conséquences pour les personnes qui interviennent. Chris, du groupe AKIAVEL, témoigne lui de ce qui lui est arrivé après avoir empêché un viol.

Chris d’AKIAVEL, témoin d’une tentative de viol
Chris d’AKIAVEL, témoin d’une tentative de viol
2min8s

Nous aurions pu faire le choix de lier ces deux parties, mais nous avons préféré laisser les auditeurs se construire leur opinion, établir des corrélations entre chaque témoignage. Nous les pensons tous complémentaires les uns des autres, indivisibles. Le sujet ayant de nombreuses ramifications, nous avons volontairement laissé de côté les violences que subissent les personnes LGBT+. Nous souhaiterions le traiter avec le même soin, aussi il fera l’objet d’un autre reportage.
Si vous avez l’envie et le courage d’écouter tous ces témoignages, vous les trouverez ci-dessous, avec un bref résumé de chacun d’entre eux afin de les contextualiser.
Ecoutez, Réagissez !

VIEILLES CHARRUES :
Alexandre, festivalier.

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Alexandre, festivalier aux vieilles charrues
3min8s

Caroline, bénévole.

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Caroline, bénévole aux vieilles charrues
4min57s

Eloïse, bénévole au stand de prévention (association « Nous Toutes »).

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Eloïse, prévention, association Nous Toutes aux vieilles charrues
5min4s

Guewel, Tugdual et Paul, festivaliers.

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Guewel, Tugdual et Paul, festivaliers aux vieilles charrues
7min35s

Inès, festivalière.

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Inès, festivalière aux vieilles charrues
3min5s

Juliette et Elsa, festivalières.

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Juliette et Elsa, festivalières aux vieilles charrues
4min21s

Léa, festivalière.

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Léa, festivalière aux vieilles charrues
4min12s

Lisa, bénévole de l’équipe PSH.

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Lisa, bénévole aux vieilles charrues
3min54s

Maëlis, festivalière.

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Maëlis, festivalière aux vieilles charrues
2min32s

Marie-Christine et Marie, festivalières.

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Marie Christine et Marie, festivalières aux vieilles charrues
4min49s

Marie, responsable de la sécurité aux Vieilles Charrues.

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Marie, responsable de la sécurité aux vieilles charrues
4min7s

Mr BOUROS, festivalier.

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Mr BOUROS festivalier aux vieilles charrues
5min0s

Valérie, festivalière.

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Valérie, festivalière aux vieilles charrues
6min19s

MOTOCULTOR

AKIAVEL, artistes au MOTOCULTOR

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
AKIAVEL, artistes au MOTOCULTOR
18min49s

Aline, festivalière au MOTOCULTOR

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Aline, festivalière au MOTOCULTOR
6min4s

Bérénice, festivalière au MOTOCULTOR

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Bérénice, festivalière au MOTOCULTOR
6min37s

Estelle, CEBI, responsable du pôle VSS au MOTOCULTOR

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Estelle, CEBI, responsable du pôle VSS au MOTOCULTOR
14min28s

Heart Attack, artistes au MOTOCULTOR

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Heart Attack, artistes au MOTOCULTOR
6min42s

Lisa, festivalière au MOTOCULTOR

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Lisa, festivalière au MOTOCULTOR
4min6s

MOONREICH, artiste au MOTOCULTOR

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
MOONREICH, artiste au MOTOCULTOR
9min29s

Myriam et Lili, festivalières aux MOTOCULTOR

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Myriam et Lili, festivalières aux MOTOCULTOR
26min17s

Olivier Jung, co organisateur du KREIZ Y FEST

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Olivier Jung, co organisateur du KREIZ Y FEST
16min27s

Olivier Jung, co organisateur du KREIZ Y FEST 2

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Olivier Jung, co organisateur du KREIZ Y FEST 2
20min53s

Régis, festivalier au MOTOCULTOR

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Régis, festivalier au MOTOCULTOR
8min21s

Yann LE BARAILLEC, directeur du MOTOCULTOR

Violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes en festival
Yann LE BARAILLEC, directeur du MOTOCULTOR
12min49s