Le dernier festival estival de METAL s’est clos. Une page post COVID se tourne, avec des résultats mitigés au regard des différents événements. Si le HELLFEST a brillement tiré son épingle du jeu, ce n’est pas le cas de tous. Et le MOTOCULTOR ne fait malheureusement pas exception à la règle !
60 000 metaleux étaient attendus, mais seuls 44 000 ont répondu présents. Si cela constitue un chiffre record pour le festival, l’équilibre financier n’est cependant pas atteint. Et pourtant, ce n’est pas mérité !
L’ambiance a été particulièrement bonne, les groupes ont donné ce qu’ils avaient et la densité raisonnable de spectateurs a rendu l’évènement particulièrement confortable. La foule était dense sous les chapiteaux, largement suffisamment pour pogoter, slamer, circle piter etc… et la circulation en dehors des enceintes a été tout ce qu’il y a de fluide, sans trop d’attente pour se ravitailler. Le rêve en somme ! On se retrouve au final avec une super expérience pour les festivaliers, mais une petite déception pour les organisateurs.
Nous sommes arrivés sur le site sans connaitre de nombreux groupes mais avec la volonté de fouiller, de picorer des nouveautés de scène en scène. La programmation et le déroulé du weekend nous ont largement permis de réaliser ces objectifs. Notre carnet de rendez-vous ne comportait initialement que trois rencontres, mais une quatrième s’est greffée à notre arrivée. Pour le reste, nous avons eu la chance de pouvoir profiter de l’espace VIP. Nous y avons croisé plusieurs autres artistes, qui ont tous répondu favorablement à nos demandes. Ceci dit, nous avions également croisé une bonne partie d’entre eux dans le site. Le MOTOCULTOR est vraiment un festival favorisant la proximité entre tous ses acteurs !
Nous avons commencé nos rencontres par des retrouvailles. SORCIERES, que nous avions interviewés au METALEARTH, ouvrait le festival sur la BRUCE DICKINSCENE. Si tôt dans la journée, nous n’étions que quelques-uns de présents au début de leur set. Il n’aura fallu qu’un ou deux titres pour que l’ambiance change. Je ne sais pas si les gens sont arrivés un peu tard ou si, tels le joueur de flûte des frères GRIMM, leurs airs BLACK / FOLK ont exercés leur pouvoir d’attraction sur les Metaleux présents sur le site. En tous cas, rapidement, nous nous sommes retrouvés tassés devant la scène. Pour un groupe d’ouverture, je trouve ça particulièrement remarquable. KELENN les a interviewés à leur sortie de scène, vous pouvez retrouver l’enregistrement ci-dessous et un lien vers leur chanson finale :
https://www.facebook.com/watch/?v=771892777353333
Nous avons appris en arrivant sur le site que notre interview avec POGO CAR CRASH CONTROL ou P3C pour les intimes, avait été acceptée. Ils jouaient en même temps que SETH. Un groupe que nous ne connaissions pas mais qui nous a été recommandé plus tard. Et à l’écoute… de ne pas les connaitre nous a évité un gros conflit de programmation !!! Black ou Punk, mon cœur balance…
En route donc pour aller voir P3C à la MASSEY FERGUSCENE. C’est propre, c’est carré, on en redemande ! Ils nous ont réalisé une belle prestation, énergique, avec des interactions avec leur public. Ils ont déjà joué au HELLFEST, au DOWNLOAD, et devaient jouer en première partie de RAGE AGAINST THE MACHINE à ROCK EN SCENE. Et c’est bien mérité au vu de leur jeu sur scène, et musicalement compatible.
Et donc KELENN a pu échanger avec eux :
Lien : https://www.youtube.com/watch?v=UR6PfYS628Q
Crédit photo : https://www.viking-photographie.fr/
Il y a des jours comme ça ou on ne sait pas pourquoi, mais la chance nous sourit ! Et le vendredi 19 août est à marquer d’une pierre, noire forcément !!! Le MOTOCULTOR étant resté à taille humaine, KELENN a eu la grosse chance de croiser Frédéric LECLERC à l’espace VIP. Aucune demande d’interview n’avait été faite, donc au culot et sur le vif, il a abordé le bassiste de KREATOR.
Et comme la chance, ça vole aussi en escadrille, Frédéric LECLERC s’est montré très attentif, attentionné et chaleureux envers KELENN. Nous avons 3 grosses minutes d’interview, mais la discussion OFF s’est prolongée et a été extrêmement agréable et instructive pour notre petit Metaleux.
Mais sans doute certains d’entre vous ne savent pas qui est Frédéric LECLERC. Actuellement, c’est le bassiste de KREATOR, groupe Allemand formé en 1982, avec un line up des plus stables, et qui n’avait pas changé depuis 20 ans ! Considérés comme faisant partie des piliers du thrash, ils sont également considéré comme faisant partie des groupes à l’origine du DEATH. S’il vous plait…
Frédéric LECLERC est également le bassiste de LOUDBLAST, pilier fondateur du DEATH en France depuis 1985, et dont le style a sans cesse évolué. Une grosse référence également !
Avant de rejoindre KREATOR, il a officié dans DRAGON FORCE pendant 14 ans. DRAGON FORCE, c’est le groupe de Hermann LI, qui a gagné une grande quantité de prix pour son jeu de guitare.
Et en 2016, il a créé SINSANEUM, avec juste Joey JORDISON, fondateur de SLIPKNOT à la batterie…
Bref, un cador qui a su rester humain. Et un parcours qui fait rêver notre petit Metaleux.
Le gros problème auquel nous avons eu à faire face ce vendredi au MOTOCULTOR, c’est la programmation à la même heure de TARJA et de KREATOR. Nous avons donc scindé nos forces en deux. Si AWEN et KELENN se sont éclatés (moi aussi…) devant KREATOR, sous un chapiteau dont la foule débordait par tous les côtés, la photo suivante résumera parfaitement le show de TARJA :
Le vendredi avait donc parfaitement lancé notre festival, même si l’heure tardive de passage de POWERWOLF nous a empêchés d’assister à leur show, priorité au rythme des enfants.
Notre samedi a commencé en terres connues, puisque nous avions rendez-vous après leur show avec TRANZAT, groupe de la cité du PONANT. Sans grande surprise, nos quatre musiciens étaient tout de rose vêtus. Et comme à leur habitude, le show était très théâtral, sur vitaminé, pour un set parfaitement maîtrisé. Leurs albums sont déjà bons, leurs vidéos désopilantes, mais leur véritable terrain d’action c’est la scène. Le plaisir qu’ils ont pris à jouer a irradié la MASSEY FERGUSCENE et contaminé le public !
AWEN a pu les rencontrer après leur concert. L’occasion de leur demander d’où venaient leurs inspirations, comment ils travaillaient et de parler plus généralement de leur set. Une rencontre dont se souviendra AWEN !
Lien : https://www.youtube.com/watch?v=sLOWWygPh-s
Il est un des nombreux sous genres du METAL qui s’appelle BLACK METAL. C’est un genre très particulier, qui se joue extrêmement vite, souvent porté par une atmosphère sombre, mélancolique, et qui permet de porter des messages sur la spiritualité, voire d’aborder la religion. Même si on peut parfois y trouver un chant clair, le growl est la norme de ce style. Mais des groupes comme DIMMU BORGIR jouent avec des orchestres philarmoniques.
Depuis la soirée BLACK du METAL EARTH, KELENN a définitivement penché vers le BLACK METAL. Au début par SORCIERES et DARKENHOLD. Puis en fouillant, REGARDE LES HOMMES TOMBER a marqué son oreille. Et ce qui tombait bien, c’est qu’ils étaient au MOTOCULTOR.
REGARDE LES HOMMES TOMBER a été formé en 2011. Et le niveau est tellement bon qu’en 2013 ils étaient déjà programmés au HELLFEST. On fait pire comme début ! Depuis, ils ont fréquenté assidument le festival CLISSONAIS : en 2017, en 2020, et sur les deux weekends cette année, dont une date commune avec HANG’S MAN CHAIR. Ils en sont également à quelques MOTOCULTOR. Et ça, ce n’est que pour la France…
Leur mise en scène a malheureusement été contrariée cette année par les précautions Ô combien normale à prendre face aux risques d’incendie, mais le show a tout de même été énorme.
Ca a donc été pour KELENN une grande chance de les croiser au MOTOCULTOR. Une rencontre rapide avant qu’ils ne montent sur scène, mais très intéressante.
Lien : https://www.youtube.com/watch?v=jIPtCQdIvsw
Et pour la dernière rencontre du samedi au MOTOCULTOR, AWEN avait rendez-vous avec une légende vivante pour tous les alters et tous les punks. Un musicien engagé depuis toujours, membre fondateur des mythiques BERRURIERS NOIRS, LORAN a commencé son combat depuis déjà longtemps, mais sa motivation, son engagement et son humanisme n’ont jamais variés. Un vrai KEUPON, et ce dès le début d’un mouvement qui n’aura, dit-on, duré que quatre ans mais que LORAN a continué de porter avec les BERRURIER NOIR, en dénonçant sans relâche les abus, et en combattant le racisme, l’antisémitisme, l’impérialisme ou le capitalisme.
Et son combat, il le commence avec l’éducation et l’attention qu’il porte aux enfants, les vecteurs du monde de demain.
C’est donc une grande chance pour AWEN de l’avoir rencontré, pour une discussion sur la place de la tradition, le pouvoir des chansons et la nécessité d’être le maitre de sa vie et de se poser des questions.
Un moment finalement simple, mais vraiment magique.
Lien : https://www.youtube.com/watch?v=p5PTORpVjTw
Et c’est encore frustrés que nous quittons le site le samedi soir LES RAMONEURS, APOCALYPTICA et SICK OF IT ALL passant trop tard.
Et c’est déjà le dimanche, le dernier jour d’un festival qui aura passé beaucoup trop vite, comme tous les festivals me direz-vous. N’ayant aucune rencontre programmée en ce jour, nous avons dû provoquer la chance !
Dans un petit bois situé derrière les scènes, à l’abri du public et de la zone Presse – VIP, se trouve le village artiste. Pour y accéder, il faut traverser la zone de camping réservée aux techniciens par un petit chemin paisible. C’est une sorte de STYX entre la vie de ce village et l’enfer que déchaineront les groupes sur scène, mais ici point de cerbère fort heureusement ! D’y pénétrer rend une drôle d’impression. Ici, on reconnait une foule de visage, et l’ambiance est bon enfant. Les groupes ont l’habitude de se croiser de festival en festival. Et tout au milieu des loges, une tente attire l’attention. Un ampli est branché dans le fond, à côté d’un comptoir, un énorme rack de pédale à ses pieds, une chaise, et un choix impressionnant de basses et de guitares est suspendu aux murs. Et on ne parle pas là de guitares « tout venant » ! Non, ici ce sont des pièces d’orfèvrerie. Au comptoir, on croise quatre luthiers qui sont chargés de prendre soin des instruments des musiciens, de refaire des réglages, et parfois même de prêter leurs créations aux musiciens, comme à « Swallow the sun » par exemple.
Pour les guitaristes qui écoutent, vous trouverez le lien de ces artisans sur la page internet. Attention, ça va vous donner des envies !
Awen et Kelenn sont allés à la rencontre de Jean Baptiste MARTINEZ. Originaire de la presqu’île de CROZON, il s’est installé à GRANDCHAMP près de VANNES.
Lien : https://beardys-guitars.com/
A notre programme, il y avait HANG’S MAN CHAIR. Et encore au culot, KELENN a abordé Julien et Clément, respectivement guitariste et bassiste du groupe. Même s’ils étaient pressés et que ce n’était pas prévu, ils lui ont accordé un peu de temps. Les cinq minutes promises se sont changées en vingt ! Merci aux Hang’s men !!!
Hang’s man chair est un groupe de SLUDGE /STONER, formé en 2005. Ils font partie de l’underground qui monte, qui monte, et ont déjà publié six albums. Cette année, ils ont joué au HELLFEST et au MOTOCULTOR. Une belle reconnaissance de leur indéniable talent et un show remarqué dans la prairie de Kerboulard à SAINT NOLFF.
KELENN a pu parler avec eux de leurs ambitions, de la position très particulière pour un groupe de faire partie de ce que l’on appelle l’underground, de leur collaboration artistique avec « Regarde les hommes tomber » ou encore de la vitalité de la scène METAL Française. Un échange riche et humainement très appréciable. A vos oreilles, écoutez :
Lien : https://www.youtube.com/watch?v=5_Dtd49M4o0
Dans tous les festivals œuvrent des anonymes. De plus en plus, les artistes les font acclamer, mais qui d’entre vous s’est déjà demandé qui ils sont, comment ils sont arrivés là et quelles sont leurs motivations. Awen et Kelenn sont allés à la rencontre de quelques-uns d’entre eux lors du MOTOCULTOR à SAINT NOLFF. Bien sûr, ils n’ont pas pu rencontrer toutes les spécialités, tous les métiers représentés et c’est tant mieux, ça nous fait encore plein de sujets à couvrir ! Pour le deuxième évènement Metal de France, le hasard de leurs pérégrinations leur a fait rencontrer entre autre ALAN et CORENTIN. Ancien intermittent pour l’un, intermittent mais bénévole pour le second, ils s’occupaient du service presse dans la zone dédiée du MOTOCULTOR. Sans eux, il n’y aurait pas de conférences de presse et personne pour prendre en charge les journalistes et les guider vers les musiciens. Ça peut vous paraitre futile, mais la communication joue un rôle très important pour un festival. Elle lui permet de faire venir plus de monde et donc de générer plus de recettes. Les festivals étant majoritairement associatif, ces recettes sont réinjectées dans le budget de l’année suivante et permettent alors d’offrir de meilleurs plateaux et ainsi de suite. Mais qui sont ALAN ET CORENTIN ?
En conclusion, le MOTOCULTOR est un grand festival, ou vous devriez tous mettre les pieds. Complètement différent du HELLFEST, il en est un parfait complément. Quelques bonnes têtes d’affiche permettent de mettre la bave aux lèvres du Metaleux, mais je trouve que c’est surtout sa programmation très fine et très pointue qui en fait le plus grand intérêt. Nous y avons fait une grosse quantité de découvertes et qui plus est toutes agréables.
Le seul point négatif que j’ai trouvé durant ce weekend, c’est l’IPA proposée. Elle n’aurait dû servir qu’à dresser les crêtes des PUNK, certainement pas à finir dans mon gobelet… mais bon ! Et pour appuyer mon propos sur l’importance de ce breuvage :
Lien : https://www.youtube.com/watch?v=MpE_-lmdPh4
Et comme il ne faut pas se laisser aller à la déprime à la fin d’un festival, c’est le moment d’annoncer quelques concerts auxquels vous pourrez assister prochainement dans le Finistère :
• Le 17 septembre, AN FERN à LAMPAUL GUIMILLAU :
https://www.sueurdemetal.com/detail-concert/sideburn-52751
• Le 01 octobre, solidarité PLEYBEN :
https://www.facebook.com/solidaritepleyben/
• Le 22 octobre : soirée DESTROCK à l’espace Léo FERRE, BREST
https://www.facebook.com/Destrock.brest/
• Le 24 novembre, TRUST à LA CARENE, BREST
https://www.lacarene.fr/TRUST-RECIDIV-TOUR-REPORT-DU-27-11-21.html
• Le 26 novembre : soirée DESTROCK à l’espace Léo FERRE, BREST
• https://www.facebook.com/Destrock.brest/
Et soyez à l’affut des parutions du METALEARTH, ils vont annoncer leur affiche prochainement.