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New Wave ( l’ Emission ) # 22

Petites chroniques nombrilistes d’albums.

Simple Minds.

Pour cette émission, la maison remet le couvert avec des écossais et
ce qui leur sert de cuisine (!), avec son fameux Haggis, Neeps & Tatties composé généralement d’abats de mouton, poumons, foie et cœur, d’oignons, d’avoine, de suif, d’épices et de sel. Le tout est enfermé dans une panse de mouton (aujourd’hui on utilise du boyau synthétique) et cuit pendant quelques heures. Le haggis est traditionnellement servi avec une purée de pomme de terre et de navets, accompagné de sa sauce au whisky.

Puis, il vous sera servi un Cranachan, dessert traditionnel écossais à base de crème fouettée, de miel, de framboises fraîches et de flocons d’avoine grillés et macérés dans du whisky. La tradition veut que chaque ingrédient soit placé sur la table pour que chacun puisse se servir et assembler son dessert.

Pour accompagner l’ensemble et ne pas faire tache,
un Whisky écossais, of course, vous sera proposé jusqu’à plus soif.

Si je vous dis, entonnoir sur la tête, paranoïa aiguë, logorrhée proche
de la débilité, z’yeux exorbités et grosse bave au coin des lèvres,
avec un peu de jugeote, vous me répondrez peut-être, Cyril Hanouna.
Et vous ne serez pas tombés bien loin car la bonne réponse est en réalité
le terme, simple d’ esprit.

A Glasgow, été 1976, Jim Kerr âgé d’une quinzaine d’année, quitte l’école et
décide avec Charlie Burchill (guitare) et Brian Mc Gee (Batterie)
de former un groupe, "Johnny and the Self Abusers,
qui sortira un unique 45 tours (attention, collector !) et
dont les deux plus grands fans sont les futurs
membres des Cocteau Twins (titre d’un morceau de The Johnny and the Self Abusers),
Elizabeth Frazer et Robin Guthrie.
Mais l’aventure ne fait que commencer.

Moins d’un an et demi après, le groupe décide de passer à
un niveau supérieur et c’est avec Mick Mc Neil au clavier puis
un second guitariste Duncan Barnwell que naît Simple Minds, début 78.

Ils se rebaptisent alors Simple Minds et en 1979,
après que Derek Forbes, bassiste ait intégré le groupe et
le départ de Duncan Barnwell, Simple Minds signe chez Arista et
sort son premier album, "Life in a Day".
Petit clin d’oeil au fabuleux,"A Day In The Life" des Beatles ?
Peut-être...
C’est John Leckie (XTC, Madness, Magazine) qui produit
ce premier album des écossais et premier succès
dans le top 40 britannique avec le single,
"Life in a Day", justement.

La même année, mis en appétit par cette réussite,
ils remettent le couvert avec l’album, "Real to Real Cacophony",
que je trouve plus abouti que le premier (mais ce n’est que mon avis).
Poursuivant sur cette belle lancée, "Empires And Dance",
paraît en 1980.
Le groupe poursuit sa progression et une vraie identité commence
à voir le jour.

"Sons And Fascination" est publié en 1981, il est produit par
Steve Hillage, ex guitariste du fameux groupe Gong,
amateur de camembert, mais version électrique !
Pour les plus curieux d’entre-vous, je recommande vivement
l’écoute de cet album tout droit venu de la planète Gong,
complètement barré, avec pour maitre de cérémonie un certain Daevid Allen :

"Sons And Fascination" est un album que j’aime particulièrement car
il me semble que Simple Minds trouve un juste équilibre entre
musique dansante et expérimentale.
Puis, Brian Mc Gee quitte le groupe après l’enregistrement
de ce disque pour des raisons de santé et sera remplacé par Mel Gaynor .
Ici, on nage dans la new-wave et les synthés.
Mais c’est vraiment la basse qui prend le dessus,
c’est d’ailleurs le premier instrument que l’on entend au début du premier morceau,
"In Trance As Mission", qui offre presque 7 minute de pure
transe musicale qui file des frissons.
L’album s’achève sur "Seeing Out The Angel", une merveille atmosphérique
(claviers qui se diluent dans le temps et l’espace, mélodie sombre, minimaliste.
"Sons And Fascination" sera suivi, très peu de temps en cette même année,
d’un "Sister Feelings Call" plus court de 10 minutes,
offrant 7 titres supplémentaires enregistrés durant les mêmes sessions,
avec le même producteur (et une pochette similaire, mais en bleu).
Bref, un double album en deux disques séparés, mais la réédition
CD propose le tout en un pack.

"New Gold Dream (81,82,83,84)" sort à l’automne 1982 et si cet album est
magistralement reçu dans le milieu de la New Wave, il est surtout
prétexte à une tournée mondiale qui les amènera à jouer avec U2.
" New Gold Dream " va tout exploser et poser les bases de l’album à suivre.
Avec le titre, " Promised You a Miracle ",
ils obtiennent un bon gros tube et l’album est classé N° 3 au Royaume-Uni.
Le succès est également au rendez-vous aux Etats-Unis.
Il faut dire que tout est fait pour conquérir un public plus large
avec des titres plus "pop" et une production plus léchée.
Herbie Hancock jouant même sur un titre, " Hunter and the Hunted ",
c’ est dire que le groupe passe dans une autre dimension.

" Sparkle In The Rain " ( 83 ) amorce un changement avec l’ arrivée
de Steve Lillywhite à la production. Le son, les compositions sonnent plus rock et
sont plus énergiques (on a même parfois l’ impression d’ entendre U2 !),
maisc’ est un disque plutôt réussi.
Ils enfoncent alors le clou de leur succès avec le single "Don’t You ( Forget
About Me )" titre qu’ils n’ont pas signé (compo du guitariste de Nina Haguen),
mais qu’ils enregistrent pour la BO du fim "Breskfast Club" et
se politisent avec une chanson à la gloire de Nelson Mandela, "Mandela Day".

Le groupe est alors à son apogée, "Once Upon A Time" et "Street Fighting
Years" (avec des invités prestigieux comme Lou Reed, Lisa Germano, Stewart
Copeland et notre cher cocorico, Manu Katché),
sont les deux derniers disques de Simple Minds qui trouvent grâce à mes yeux.
Ce n’ est pas que les 14 albums qui sortiront ensuite sont mauvais,
mais pour moi, la messe est dite, le groupe ne faisant par la suite
que reprendre les mêmes recettes sans vraiment apporter d’ innovations importantes.

En 2019, Simple Minds célèbre ses 40 ans d’existence discographique
avec la parution d’une compilation intitulée,
"40 : The Best of 1979-2019", disponible en plusieurs versions et regroupant
les singles de la formation écossaise agrémentés de morceaux inédits.
Une tournée internationale célébrant cet anniversaire est programmée
en 2020, mais le Covid gâchera un peu la fête.

" Heureux les simples d’esprit...".
D’une certaine façon le groupe aura fait sienne cette citation tirée
de la bible. Cependant, nous nuancerons légèrement le propos en ajoutant,
" car le royaume des charts leur est ouvert "(ce qui n’est déjà pas si mal) !

* Album chef-d’œuvre, si vous ne deviez en écouter qu’un :
"Sons And Fascination".

Sortie : 12 Septembre 1981.
Producteur : Steve Hillage.
Label : Arista Records.

Plats du jour :

The Johnny and the Self Abusers - "Cocteau Twins".

Simple Minds - "Pleasantly Disturbed" - "Life in a day".

Simple Minds - "Life in a Day" - "Life in a day".

Simple Minds - "Capital City" - "Empires and Dance".

Simple Minds - "In Trance as Mission" - "Sons and Fascination".

Simple Minds - "This Earth that you walk upon" - "Sons and Fascination".

Simple Minds - "Seeing Out The Angel" - "Sons and Fascination".

Simple Minds - "Someone Somewhere in Summertime" - "New Gold Dream" (81,82,83,84).

Simple Minds - "Mandela Day" - "Street Fighting Years".

Sauces & Accompagnements Fonds sonores :

The Cure - "Pornography" - "Pornography".

Dead Can Dance - "Ocean" - "Dead Can Dance".

Simple minds - " All for you" - " Life in A Day".

Simple minds - "Cacophony" - "Reel To Real Cacophony".

Simple Minds - "Sweat in Bullet" - "Sons and Fascination".

Simple Minds - "Love Song" - "Sons and Fascination".

Simple Minds - "sons and Fascination" - "Sons and Fascination".

Suppléments reprises ( Service Compris ) :

"Someone Somewhere in Summertime" - City Of Light cover to Simple Minds :

"Alive & Kicking" - UK Calling cover to Simple Minds :

"Don’t You (Forget About Me’) - Mike Masse acoustic cover to Simple Minds :

"Don’t You (Forget About Me)" - Leo Moracchioli vover to Simple Minds :

Dessert ( Prochaine émission ) :

PIL (Public Image Limited) - "Track 8" - "The Flowers of Romance" (album) :

En "Live" :