Musique

Chronique d’albUm : Sometimes I might be introvert par Little Simz

À l’instar des premières notes de son nouvel album, Little Simz entre tambours battants dans la cour des grand(e)s. Sometimes I might be introvert est la grande claque musicale que nous délivre la jeune artiste londonienne de 27 ans, Simbi Ajikawo.

Bien entendu, elle ne débarque pas de nulle part. Après une série de Eps, elle sort son premier album en 2015 et on sent déjà poindre les promesses d’une future artiste de renom. Celle qui commence à écrire ses premiers textes dans sa prime jeunesse est devenue extrêmement précise, "sharp" comme disent nos amis Anglo-saxons. Elle maîtrise dorénavant sa plume comme elle excelle dans son art du chant. Adoubée par Kendrick Lamar (dont elle est une grande fan), Little Simz compose avec le producteur Inflo les 19 titres de cet album aux tonalités soûl, funk et qui ne rechigne pas non plus à explorer le jazz, l’Afro-beat, le gospel et même un peu de musique classique.

De son ode aux femmes sur "Woman" à "Standing Ovation" en passant par "Point and kill" et "Fear no man", Little Simz livre un message politique ainsi qu’un manifeste féministe. Puissant tout autant qu’envoutant, accompagné par les talents du moment que sont Cleo Sol et Kadeem Clarke du collectif Sault ou encore le chanteur Obongjayar, Sometimes I might be introvert se place indéniablement dans la course au titre émérite d’albUm de l’année.

Titres :
 Introvert
 Woman (feat. Cleo Sol)
 Two worlds apart
 I love you, I hate you
 Little Q, pt1 (interlude)
 Little Q, pt2
 Gems (interlude)
 Speed
 Standing ovation
 I see you
 The rapper that came to tea (interlude)
 Rollin stone
 Protect my energy
 Never make promises (interlude)
 Point and kill (feat Obongjayar)
 Fear no man
 The garden (interlude)
 How did you get there
 Miss understood

Chronique proposée par Steven Floc’h de TRANS VINYL EXPRESS.