Musique

Chronique d’albUm : Somebody’s knocking Par Mark Lanegan Band

Il est indéniable que les sonorités eighties jouissent d’une hype depuis quelques temps maintenant dans les productions musicales. A tel point que même l’immense Mark Lanegan (ex Screaming Trees) a puisé dans cette décennie, reconnaissable immédiatement, pour la tonalité de son nouvel album ; entre le Gun Club et Depeche Mode.

Somebody’s knocking frole le disque hommage aux grandes figures des années 80. Les fantômes de Joy Division/New Order rodent sur "Playing Nero" et "She loved you" quand ceux de Simple Minds illuminent "Penthouse high" ; Killing joke se cache discrètement sur "Dark disco jag" et "Gazing from the shore" pourrait très bien avoir été écrit par The Chameleons. Mais ce dixième album regorge de compositions marquées du sceau du prolifique chanteur ("Disbelief suspension", "Night flight to Kabul", "Paper hat", "Name and number"). Entre le génie désabusé d’un Kurt Cobain et la classe d’un Captain Beefheart, Mark Lanegan propose un rock écorché aux mélodies hantées.

Le chanteur, à la voix forgée au whisky et à la cigarette, dispose d’un C.V. long comme le bras (cF. la page wikipédia, sections ’contributions, projets parallèles’). Fort de son expérience dans de nombreuses collaborations (Queens of The Stone Age, Gutter Twins, Soulsavers, Isobel Campbell, Twilight Singers) Mark Lanegan délivre un nouvel album de grande facture, le dixième en solo... mais toujours bien accompagné (cela va de soi) par Josh Homme et Nick Oliveiri.

Chronique proposée par Steven Floc’h de l’émission TRANS VINYL EXPRESS.

Titres :
 Disbelief suspension
 Letter never sent
 Night flight to Kabul
 Dark disco jag
 Gazing from the shore
 Stitch it up
 Playing nero
 Penthouse high
 Paper hat
 Name and number
 War horse
 Radio silence
 She loved you
 Two bells ringing at once