Grand amateur de musique Soul, la grande richesse de la scène actuelle est une satisfaction dont je me délecte disque après disque. Parmi ces artistes chers à mes oreilles, le pendant américain des Anglais d’Ephemerals est sans conteste le groupe californien Monophonics. Même ferveur, même passion pour cette musique de l’âme chantée par Wolfgang Valbrun chez Ephemerals et donc Kelly Finnigan pour Monophonics. Ils ne font pas que la chanter, ils semblent la vivre et elle résonne en eux par toutes les fibres de leur corps.
It’s only us marque le grand retour de Monophonics. Avec une production vintage de part un traitement analogique digne des grandes productions d’Isaac Hayes ou de Curtis Mayfield, l’ombre de la Blaxploitation n’est jamais très loin à l’écoute de ce joyau soul, élégant et sensuel. Mais qu’on se le dise, cette musique soul est bien contemporaine. Preuve en est avec les textes de cet album bien encrés dans notre (triste) époque où la violence armée et les luttes de pouvoir sont malheureusement toujours des sujets d’actualité, 50 ans pourtant après la lutte pour les droits civiques aux États-Unis.
"Dans cette histoire, il y a un message d’unité, de confiance et de tolérance qui va bien au-delà des rapports amoureux. L’ambiance cinématographique propre à notre style de production y est douce, luxuriante et psychédélique." Kelly Finnigan
La finesse des arrangements est incroyable, magnifiée par les choix audacieux et d’une grande créativité des instruments employés (flûte, harpe, violons, percussions, mellotron, etc...) conférant à cet album une esthétique riche. Qu’elle soit symphonique ou parfois psychédélique, la musique de Monophonics touche au cœur car il y est, bien évidemment, beaucoup question d’amour. Et comment ne pas tomber amoureux de Monophonics à l’écoute de It’s only us.
Chronique proposée par Steven Floc’h de l’émission TRANS VINYL EXPRESS.
Titres :
– Chances
– Suffocating
– Last one standing
– Tunnel vision
– It’s only us
– Run for your life
– All in the family
– Day by day
