LIEN SOCIAL ET TROUBLES PSYCHIQUES : LES GROUPES D’ENTRAIDE MUTUELLE

Aujourd’hui, j’aimerais qu’on prenne un pas de recul.
On vit dans une société où tout s’accélère, où les journées s’enchaînent, où l’on parle beaucoup… et pourtant, où l’on se sent parfois profondément seul.
La santé mentale, elle, ne fait qu’accentuer cette réalité : selon l’OMS, une personne sur huit traverse ou traversera un trouble psychique au cours de sa vie. Mais ce qui rend ces parcours particulièrement difficiles, ce n’est pas uniquement la maladie elle-même… c’est l’isolement qui l’accompagne.
Parce qu’au-delà des soins, au-delà des dispositifs, il y a quelque chose de fondamental dont on ne parle pas assez : le lien social.
Le fait d’être entouré.
D’avoir un lieu où l’on peut exister, être accueilli comme on est, sans jugement.
Un lieu où l’on peut discuter, rire, apprendre, créer, partager… simplement être avec les autres.
On sait aujourd’hui que le lien social n’est pas un supplément, ni un confort. C’est un élément de santé à part entière, un facteur qui protège, qui stabilise, qui reconstruit.
Perdre le lien, c’est perdre des repères. Le retrouver, ou le recréer, c’est souvent retrouver un chemin.
Et c’est précisément là que certains lieux deviennent essentiels dans une ville.
Des espaces où la parole circule librement, où l’expérience vécue n’est pas un tabou mais une force, où chacun peut contribuer à hauteur de ce qu’il est.
En France, ce rôle est porté notamment par les Groupes d’Entraide Mutuelle, ces structures singulières nées pour lutter contre l’isolement, pour redonner confiance, pour créer des communautés de soutien, d’activités, de projets et surtout… d’humanité.
Et ici, à Brest, nous avons la chance d’avoir un de ces lieux vivants, chaleureux, profondément humains.
Un espace où chaque personne peut retrouver un rythme, une place, un regard bienveillant, et ce lien social qui change tout.
Alors aujourd’hui, nous recevons Florence, François (deux adhérents du GEP au petit grain) et Amandine (animatrice), pour parler de leur travail, de leur quotidien, de cette force collective qu’ils créent jour après jour.