Musique

Chronique de concert - Delgres

Dans un C’est Vous Qui Le Dites cette semaine, on vous passait une interview de Pascal Danae et Baptiste Brondy, deux tiers de Delgres, groupe de hard blues créole (bim auto promo CVQLD - Delgres). Cet entretien a été réalisé en amont de leur concert au cabaret Vauban mercredi 24 novembre. C’est moi qui ai eu la chance de mener l’interview, ce qui m’a donné encore plus envie d’aller à leur concert. Concert auquel nous nous sommes évidemment ruées avec Inès. Enfin, on a vite été freinées dans notre course par la file d’attente phénoménale devant le Vauban.
La salle était si remplie qu’on pouvait difficilement accéder à l’espace devant la scène. Avec Inès, notre credo c’est “les petits devants”, donc on s’est lancées dans une expédition périlleuse à travers la foule pour se rapprocher au maximum du trio. Après une demi-douzaine de “pardon”, nous voilà arrivées sur les côtés de la scène, près du soubassophoniste Rafgee. Tellement près qu’en un bond, on aurait pu s’accrocher koala style à son soubassophone.
Ah, et on peut affirmer avec certitude qu’Inès et moi, on baissait la moyenne d’âge de la salle, pour sûr.

L’ambiance chaleureuse et dansante ne faisait qu’augmenter la transpiration sous les masques. Alors qu’on pensait que l’ambiance était à son comble, eh bien ça montait toujours plus haut.
On aurait voulu pousser les murs pour danser en toute liberté, parce que se balancer d’une jambe sur l’autre, ça nous suffisait pas.
Une vraie claque, moi qui pensait que ça allait à peine remuer des épaules, je me suis lourdement trompé, mais j’ai jamais été aussi contente de me tromper, m’voyez.
C’était entraînant, et surtout, c’était engagé. Pascal chante son héritage et ses racines, à travers des rythmes et des textes lourds de sens. Le public a pu exercer ses vocalises tout au long du concert, et particulièrement lors de "Vivre sur la route", en feat avec Jean-Louis Aubert, tiré de leur premier album Mo Jodi.
J’ai jamais vu une énergie pareille, on dirait que je le dis tout le temps, mais là, purée de pommes de terre, je m’y attendais pas. Et comment ne pas mentionner l’incroyable solo de batterie de Baptiste Brondy, qui a chauffé le public déjà bouillant.

Le public les a rappelés non pas 1, non pas 2, mais 3 fois sur scène ! C’est bien la preuve de l’énergie que Delgres nous a communiqué ! Un Vauban plein à craquer, un Vauban enflammé par les boomers, qui l’eut cru ? Bah pas moi.

Vifla de son presque nom