Musique

Chronique d’albUm : Flock par Jane Weaver

Jane Weaver n’en est pas à son premier coup d’essai, loin s’en faut. Néanmoins, après des albums conceptuels dont notamment cette bande-son d’un film d’animation hongrois des années 80 (Fenella, sorti en 2019) la chanteuse anglaise a décidé pour son nouvel opus de s’attaquer à un registre plus "classique".

Exit les expérimentations et autres délires free-jazz de 10 minutes, place donc à de la pop...version Weaver il va s’en dire. Ce qui implique forcément des incursions vers du krautrock, du glam ou du space rock mais cette fois-ci, assorties d’un vernis catchy qui rend cette pop expérimentale délicieusement accessible et attrayante.

“How many heartaches must we feel ? Want to smash the patriarchy, I’m tired of your industry… We must invent some new ideas”
D’idées, elle n’en manque pas c’est une certitude à l’écoute de Flock. La multi-instrumentiste s’amuse avec synthés, guitare, basse et boîte à rythmes pour confectionner les différents parfums de ses pastilles pop. Qu’ils soient funk ("The revolution of super-visions", "Pyramid schemes"), disco-pop ("Solarised"), cosmique ("Heartlow", "Flock") ou glam ("Stages of phases") chacun de ces parfums trouve sa place sur cet album lumineux et incontestablement réjouissant.

La grande-bretonne, adepte de musique métal et de séjours en Bretagne, réussit son pari de l’album "mainstream" de qualité avec une facilité déconcertante. Avec une bergère aussi redoutable, je veux bien faire partie du troupeau*.

Chronique proposée par Steven Floc’h de l’émission TRANS VINYL EXPRESS.

Titres :
 Heartlow
 The revolution of super visions
 Stages of phases
 Lux
 Modern reputation
 Flock
 Sunset dreams
 All the things you do
 Pyramid schemes
 Solarised

* traduction de Flock en anglais