Musique

Chronique d’albUm : Far in par Helado Negro

Dans les quelques aspects positifs du confinement lié à la pandémie de covid 19, on peut noter le bouillonnement culturel de ces artistes qui se sont vu accorder le luxe qu’ils recherchent en dehors de leur tournées : le temps. Le temps de composer, sans pression, sans contraintes et sans attentes. Le septième album de Roberto Carlos Lange aka Helado Negro est l’un de ces nombreux albums estampillés "made during pandemic" *.

Confiné six mois au Texas, Helado Negro à puisé dans ce contexte pour nous offrir un délicieux disque d’une élégante désinvolture à l’atmosphère réconfortante et chaleureuse. L’écoute de ce Far in nous donne l’irrepressible envie de nous blottir dans ce disque où Lange est l’incarnation même de la coolitude avec ses mélodies oniriques et lancinantes.

En espagnol ou en anglais, le chanteur nous propose un voyage aussi fascinant que bienveillant vers un questionnement de soi et de son rapport à la nature. Du tumulte des affrontements verbaux quotidiens, l(’)ange semble se détacher de cette cacophonie et répond de sa douce voix, sans nier l’inquiétude mais en prônant l’espoir. Sur des nappes de cordes, accompagnée d’une guitare acoustique ou par l’entremise de rythmes électroniques nonchalants propices à une danse langoureuse, la musique d’Helado Negro réchauffe le cœur et apaise l’esprit. Alors rien que pour ça, j’ai envie de dire merci.

Titres :
 Wake up tomorrow
 Gemini and Leo
 Purple tones
 There must be a song like you
 Aguas frias
 Auréole
 Hometown dream
 Agosto
 Outside the outside
 Brown fluorescence
 Wind conversation
 Thank you for ever
 La Naranja
 Telescope
 Mirror talk

Chronique proposée par Steven Floc’h de TRANS VINYL EXPRESS.

* on peut citer les projets de Nick Cave et Warren Ellis, Altin Gün, Arthur Satan, Don Melody Club et bien d’autres.