Nous sommes en 666 après la chute de Lucifer. La planète est une vraie caisse de résonnance de la musique pop. Toute ?... Non ! Un petit village Costarmoricain peuplé d’irréductibles Bretons résiste encore et toujours aux diktats décadents de la musique pré fabriquée. Et la vie n’est pas facile pour les guinguettes et autres discothèques bordant cet espace de liberté !
Sur ses deux scènes dressées se sont succédés les artistes, dignes et fiers, nouveaux apôtres de Musique Métallique ? En tous les cas, ils ont animé des danses tribales extatiques et jubilatoires ! Un joli foutoir devant les scènes avec des groupes au taquet, en plus d’une orga irréprochable ! Petit retour sur le KREIZ Y FEST.
Idéalement situé à GLOMEL, aux bords de l’étang du Korong, le festival a pu profiter d’installations idéales. Derrière les scènes, le bâtiment a fait office de loges et de catering. A l’opposé de la zone ouverte au public, un grand champ a été mis à disposition pour le stationnement des voitures. La zone ouverte aux festivaliers était constituée de deux champs qui ont permis de monter deux scènes indépendantes, assez éloignées pour ne pas se gêner. L’entrée donnait sur la première, avec ses deux Food trucks de bonne qualité. A la carte, burgers, fish and chips et wraps végans, mais aussi des galettes saucisses. Ben oui, on n’est pas venu dans les côtes d’Armor déguisés en Metaleux pour se faire rassasier par du Kig a Farz ! (surtout que le kig a farz n’est pas trop compatible avec les slams et pogos !).
La seconde scène faisait face au Merch, bordée par la buvette, le stand de l’école publique de GLOMEL et quelques tables. L’essentiel. Tout pour régaler le festivalier de toutes les manières possibles !
Au final, nous avons découvert un festival familial et convivial, avec un ancrage local. L’idée principale étant de dédiaboliser le Metal et lui faire une place dans le centre Bretagne. Cette idée se télescope avec l’arrivée du MOTOCULTOR ? Pas de problèmes, ça fait juste un bras de levier plus important ! C’est pour cela que l’on a retrouvé un stand de l’école de GLOMEL, qui proposait une tombola (aux lots supers malins !) et un stand de maquillage. Certes, la Kiss Army n’était pas là, mais pour les enfants présents c’était une super idée ! Notre mini punkette en a bien profité !
Côté groupes, pour une première édition, c’était du lourd : LOUDBLAST, SIDILARSEN, IGORRR, LES RAMONEURS DE MENHIR. Ils ont parfaitement assumé leurs positions de tête d’affiche. Il est vrai qu’au vu de l’activité devant la scène, ce n’était pas trop le moment de sortir un slow des familles… c’est d’ailleurs peut-être pour ça que les organisateurs n’avait pas prévu de hard FM !
Les groupes qui les ont accompagnés ont également assurés la réussite du festival. Le plateau était équilibré et les découvertes intéressantes. Mention décernée à ACOD pour ma part ! Il va falloir nous lever tôt le vendredi pour les voir au HELLFEST, ce sera sur la TEMPLE à 12h50 pour ceux qui seraient intéressés !
Et le public a été impeccab’ ! Mais ça c’est une habitude, je ne sais même plus pourquoi je le signale ! Mis dans les meilleures conditions possibles, j’ai le sentiment que tout le monde a pleinement profité de ce weekend end ensoleillé, que ce soit dans la grosse bagarre devant la scène ou juste à côté, à profiter tranquillement des groupes. C’est l’occasion d’adresser des félicitations à des gens de l’ombre dont on parle généralement peu : la sécurité. Ils ont franchement géré intelligement leur tâche, sans rien brider (j’ai même vu des slams depuis la barrière) tout en restant sympa. A aucun moment nous n’avons deviné la main de fer sous le gant de velours, je trouve que c’est la plus belle preuve du beau travail qu’ils ont accompli durant ce weekend.
En conclusion, c’est un festival sans fausse note qui s’est déroulé dans un cadre idyllique. Une offre supplémentaire et complémentaire de l’arrivée du MOTOCULTOR dans nos contrées. Et c’est une excellente nouvelle ! L’offre Metallique se diversifie en BRETAGNE, permettant aux groupes de présenter leurs musiques, et d’avoir une visibilité qui leur est refusée par les médias en général. De plus, ce format favorise les interactions positives entre les artistes et le public. Les musiciens de Loudblast se sont par exemple rendus disponibles pour les festivaliers, à leur stand Merch puis dans l’enceinte du festival. Ils ont par ailleurs accordé une interview à nos petits Metaleux, que vous pourrez retrouver ci-dessous :
A l’année prochaine, le KREIZ Y FEST ! Attention toutefois, vous avez placé la barre si haute qu’il va vous falloir nous concocter une affiche diabolique. Le public peut parfois être ingrat en prenant vite l’habitude de l’exceptionnel !
