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New Wave ( l’ Emission ) # 16

Petites chroniques nombrilistes d’albums.

The Stranglers.

Pour cette émission, la maison vous propose son pavé de boeuf cuit à l’étouffé
( certains grands chefs britanniques l’appellent aussi, "viande cuite à la Stranglers").

Il est servi avec ses petits légumes de saison cuits également à l’étouffé et
de son dessert préparé à l’étouffé qui, c’est certain, vous en bouchera un coin.

Un vin rouge bien charpenté accompagne ce plat, histoire de vous redonner de la vigueur.

A l’origine, The Stranglers, c‘est la rencontre d’Hugh Cornwell et
de Jet Black, à la fin de l’année 1973.
Ce dernier, batteur de jazz a eu une carrière semi professionnelle et
recherche un nouveau groupe à intégrer.
Un peu plus tard par le biais du journal musical, le Melody Maker,
ils recrutent Dave Greenfield, ancien guitariste qui
s’est formé aux claviers et dont le son et le jeu font penser à Ray Manzarek,
l’organiste des Doors (dixit Hugh !).
Pour sa part, Jean-Jacques Burnel, fils de restaurateurs normands
émigrés en Angleterre, intègre le groupe en 1974, après avoir pris Hugh
en Auto-Stop dans le camion de livraison de peinture de son patron.
Il a une formation de guitariste classique (enfant, son père le force à prendre des cours de guitare), mais se met à la basse pour sa première expérience dans un groupe rock.

À la fin de l’année 1975, ils signent un contrat avec une agence qui
gère un réseau de concerts dans les pubs londoniens et
ils font la première partie des Ramones, le 4 juillet,
lors d’un concert qui célèbre l’anniversaire de l’indépendance des Etats-Unis.
C’est d’ailleurs cette expérience qui les incite à "ramoner", c’est à dire à accélérer
le tempo de leurs morceaux dans un contexte où les premiers groupes punks apparaissent.
Les Stranglers mêlent donc à la fois technique musicale et énergie.
C’est ce puissant cocktail qui fait leur force et leur succès.

Le 15 avril 1977, sort donc leur premier album, curieusement intitulé,
"Rattus Norvegicus", qui se place à la quatrième place des charts britanniques,
ce qui n’est pas rien, quand on connaît l’ effervescence et
la richesse de la scène anglaise de cette époque.
Pourtant, certains journalistes vont traiter le groupe d’opportunisme,
en les qualifie également de "Punk Floyd", sans doute pour leur utilisation
mélodique des claviers.
En représailles, Jean-Jacques Burnel va même jusqu’à rosser en public
l’un d’entre-eux pour l’exemple.

"No More Heroes", leur second opus, sort quelques mois plus tard,
en septembre 77.
Ce titre est peut être une réponse en forme de clin d’oeil à la chanson,
"Heroes" de David Bowie, ce dernier ayant souvent bénéficié de l’estime
des musiciens punks et New Wave pour son look et son travail novateur.

Le troisième album, "Black and White", publié en mai 1978,
poursuit l’aventure mais s’engage sur de nouveaux territoires,
tout en conservant une belle énergie.

Puis suivront, "The Raven" (79), "The Gospel According to the Meninblack" (81),
"La Folie" (81), "Feline" (83), "Aural Sculpture" (84), "Dreamtime" (86) et
"10" (en 1990), où les Stranglers feront évoluer leur musique
vers des territoires plus mélodiques.

Après la sortie de "10", le chanteur Hugh Cornwell quitte le groupe
because gros conflits avec J.J Burnel et
c’est toujours un problème pour un groupe de perdre son chanteur.
Pour ma part, il me semble qu’ après ce départ, les Stranglers ne seront plus
vraiment les Stranglers, même si 8 autres albums verront encore le jour
avec l’apport de nouveaux chanteurs et musiciens.

Reste une belle discographie, avec de belles et solides fondations,
"Rattus Norvegicus" et "No More Heroes", émaillée d’ albums live
(une quinzaine tout de même !),
avec un son unique dans le paysage de cette décennie 80/90,
en partie grâce au jeu de clavier très personnel de Dave Greenfield,
complètement à contre temps de ce qui se fait à l’époque et à la basse omniprésente de Burnel.

* Album chef-d’œuvre, si vous ne deviez en écouter qu’un :
"Rattus Norvegicus".

Enregistré : Décembre 1976 et janvier 1977 - TW Studios.
Sortie : Le 15 avril 1977.
Producteur : Martin Rushent.
Label : United Artists Records.
Durée ; 50:52 minutes.

Plats du jour :

"Hanging Around" - The stranglers - "Rattus Norvegicus".

"London Lady" - The stranglers - "Rattus Norvegicus".

"No More heroes" - The Stranglers - "No More Heroes".

"I Fell Like A Wog" - The Stranglers - "No More Heroes".

"Nice’N’ Sleazy" - The Stranglers - "Black and White".

"Waltzinblack" - The Stranglers - "The Gospel According to the Meninblack".

"Just Like Nothing On Earth" - The Stranglers - "The Gospel According to the Meninblack".

"Golden Brown" - The Stranglers - "La Folie".

"La Folie" - The Stranglers - "La Folie".

"North Winds Blowing" - The Stranglers - "Aural Scolpture".

"Goodbye Toulouse" - The stranglers - "Rattus Norvegicus".

Sauces & Accompagnements Fonds sonores :

"Pornography" - The Cure - "Pornography".

"Samuel Hall" - Bashung - "Fantaisie Militaire".

"Sometimes " - The Stranglers - "Rattus Norvegicus".

"Peaches" - The Stranglers - "Rattus Norvegicus".

"School Mam" - The Stranglers - "No More Heroes".

"Outside Tokyo" - The Stranglers - "Black and White".

"Mama Machine" - The Stranglers - "The Gospel According to the Meninblack".

"The Raven" - The Stranglers - "The Raven".

"Blue Sister" - The Stranglers - "Feline".

"Peaches" - The Stranglers - "Rattus Norvegicus".

Suppléments reprises ( Service Compris ) :

"Golden Brown" Cover by hristine Palethorpe :

"Meninblack" Cover by Stéphane Blek :

"Duchess" Cover by The Great Elmyr :

"Midnight Summer Dream" Cover by AnnaKate :

"The Raven" Cover by HIGHLY :

"Waltzinblack" Cover by Agents of Rhythm :

"No More Heroes" Cover by TikiTronic :

"Golden Brown" Cover by Keziah Jones :

Dessert ( Prochaine émission ) :

Joe Jackson - " Beat Crazy".

En "Live" :