C’est quoi la rade de Brest ? C’est 180km2 d’eau enserrée par les terres, et reliée à la mer par un étroit goulet. Espace naturel, profondément influencé par les activités humaines ; c’est avec Lucas Bosseboeuf qu’on retrace l’histoire de ces interactions.
Historien, doctorant au sein du laboratoire LEMAR (IUEM-UBO), Lucas Bosseboeuf évolue en tant qu’historien parmi les biologistes. Il blague hors-micro sur sa solitude devant la machine à café avec, bien sûr, beaucoup d’ironie.
La raison de sa présence ici ? Il étudie l’histoire de la rade de Brest : celles de ses écosystèmes, en interaction avec les sociétés humaines qui l’environnent, de près (la côte) ou de loin (remontant les bassins versants alimentant la rade). Car tout ce qui se passe sur terre influe sur mer, et vice-versa.
Une démarche à la croisée des disciplines donc, et guidée par des questionnements. En rade de Brest, entre le XVIIIe siècle et nos jours, est-ce qu’il existe des périodes où des espèces sont apparues, se sont raréfiées ou ont disparues ? Si oui, quelles en sont les causes (naturelles, climatiques, anthropiques) ? Et comment les Hommes, alors, se sont-ils adaptés à ces changements ? .
Avec, à l’esprit, une nouvelle interrogation qui ressemble à de l’espoir : si ce regard porté vers le passé nous aidait à orienter notre politique de gestion contemporaine de la rade ?
Diguant les archives, Lucas Bosseboeuf s’ouvre également aux témoignages de ses contemporains grâce à Historade , projet de sciences participatives dont le but est d’écrire collectivement une histoire de la rade de Brest. Photographies, cartes postales ou encore récits de vie, tout ce qui la touche est susceptible d’intéresser le chercheur dans ses recherches, que vous soyez particulier ou association.
C’est d’ailleurs ce qu’a fait le Musée de la Fraise et du Patrimoine de Plougastel-Daoulas, apportant sa pierre à l’édifice. Dans "Dehors", Violaine Auffret, chargée de médiation au musée, nous ouvre donc les portes des archives (ouvertes au public, sur rendez-vous) qu’elle nous fait visiter. Soigneusement conservées, avec le soutien des bénévoles du musée, c’est tout un goût de l’archive ("plus présent qu’on ne le croit") qui s’affirme au sein de l’association "Les amis du patrimoine de Plougastel".
Avant de nous quitter, Stéphane Wiza de l’association Bretagne Vivante revient sur une année de chronique biodiversité, et sur l’Enquête Faune -programme de sciences participatives sur le territoire de Brest Métropole-. Les (merveilleuses) chroniques de Stéphane sont à retrouver sur le site de Bretagne Vivante, et dans les rediffusions de Green Washing.
Bonne écoute.
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