Podcasts

Emission n°14

En Juin, on ne change rien, si ce n’est la date de diffusion. Vous l’aurez remarqué, l’émission est sortie une semaine plus tard que d’habitude, on a eu quelques légers problèmes de logistique, mais rien de bien grave.

On passe une heure ensemble avec Thib, Charles, Sam et moi même, soixante minutes intenses, prenantes et entrainantes.

Au programme : des sons tout juste exportés, des découvertes, les plus nostalgiques seront aussi servis avec nos classiques, bref une émission à la cool, avec des morceaux aussi divers, que surprenants, c’est dans Finistère Amer.

Sorties et découvertes

Le confinement terminé, les bilans se font petit à petit, on est sûrs d’une seule chose : il aura permis à Scylla et Furax de croiser le fer sur une instrumentale de Maitre Mehsah, beatmaker hors pair. Une rencontre à la frontière du réel, où chacun tire le meilleur de lui même, pour donner le morceau « Sales mômes » on valide à fond !

Thib revient sur un son de 2017, qui correspond tout à fait à l’époque : une petite guitare, des bonnes vibrations, une prod de QuietMike et Fouki à la rime, ca donne « Gayé » une douceur à écouter autour d’un feu les soirs d’été.

On change de style avec Sameer Ahmad, rappeur montpelliérain qui vient de nous livrer la suite de « Un amour suprême » avec la deuxième et dernière partie « Ezekiel ». Un ep composé de 7 titres, dont « Mèche courte II » celui que j’ai choisi. Un timbre de voix particulier, des textes finement manuscrits et des sonorités acoustiques, un mélange pour le moins efficace.

Je l’attendais, le voici, Lesram (membre de LTF aka Les tontons flingueurs) a sorti son premier projet « G-31 » début Mai. On observe des sonorités et types de prods, assez larges, des thématiques récurrentes, le tout lâché avec la fougue des premiers sons. Ca fait plaisir de l’entendre sur des sons solos et « terminés » (on avait plus l’habitude de le voir sur des freestyles). Le projet est abouti, professionnel, on attend la suite de sa carrière solo. Pour l’heure, l’Ep G-31 va tourner, notamment le son « East Side 2.0 », suite de la première partie sortie il y a 6 ans.

Sortie toujours, Cheval Blanc (dont on a déjà parlé notamment dans l’interview de Peter Love) est de retour avec le titre « Énergies », un son planant qui va vous ouvrir les chakras et vous détendre de la plus belle des manières. Une prod fondante signée Cheval Blanc & Marty Santi, la douce voie de Camille Massimi pour l’habillé, l’adéquation est à son apogée, le tout au service de la qualité.

La claque

C’est Charles qui s’y colle, et il a choisi Lacraps, un kickeur que l’on suit depuis ma foi, fort longtemps. Rimeur aguerri, machine à écrire, ça vient du sud sans avoir à rougir. Depuis de nombreuses années, il fume des prods et lâche des textes tantôt techniques, tantôt introspectifs, tantôt trap, tantôt boom bap, peut importe la structure, le style, les BPM, Lacraps est avant tout au service de sa musique, qu’il pratique avec amour et dévotion, le tout en préservant ses valeurs. Un passionné, un acharné, un indépendant, qui nous fait part de sa vision du monde à travers le rap notamment dans « Mes larmes » sur une prod de l’excellent Nizi, au carrefour des époques.

Les classiques  

Après les découvertes et les nouveautés, on stoppe tout, on prend du recul avec Haroun, et je ne parle pas du mec qui fait du Stand Up mais bien du membre incontournable de la Scred Connexion. Je suis en effet retombé sur son album « Au front » sorti en 2007. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il est intemporel, tous les sons passent comme une lettre à la poste. Seulement vous le savez, il a fallu faire un choix, mon cœur a penché pour « Sur scène », morceau emblématique du rappeur, d’une douceur incomparable.

Le second classique nous vient de Thibault, avec « Worlwide » de La Cliqua accompagné pour l’occasion de Loucha et Shyheim une connexion Franco-Etasunienne aussi rare que qualitative.

A l’international

Tant qu’a avoir un pied chez les ricains, autant y passer le deuxième pour aller en compagnie de Sam à la découverte de RUSS, un artiste que j’ai découvert lors de sa chronique et qui est loin de nous laisser indifférents, entre autre avec son morceau « Voicemail ».

Chronique culturelle

Dédiée ce mois-ci à un écrivain à une œuvre, son œuvre la plus connue. J’ai donc décidé d’évoquer 1984 de Georges Orwell, roman d’anticipation aussi emblématique que perturbant. Écrit dans les années 50, il décrypte, analyse et met en garde contre une société où la surveillance est devenue massive grâce à Big Brother, une entité omnisciente et tyrannique. On y suit Winston Smith employé au Ministère de la Vérité, qui comprend au fur et à mesure le système mis en place... Que fera-t-il ? La réponse est dans le livre, foncez-y...
Afin d’illustrer ce livre et lutter contre la suppression ou la modification de l’histoire Nekfeu, Reeko, Alpha Wann et Klm (Népal) balancent un « Coup de crayon » tout à fait mémorable.

Pour conclure cette émission, et afin de rendre hommage à Georges Floyd mais aussi à toutes les victimes de bavures policières, quelles que soient leurs couleurs, leurs origines, leurs classes sociales ou quoi que soit, on a décidé de vous passer un son de Georgio, peu connu. Il est extrait du bijou « Bleu noir » sorti en 2015, un 12 titre plus que qualitatif, où il évoque en compagnie de Sanka, dans le titre « 6 Avril 93 » ces bavures, trop fréquentes et pour la plupart restées impunies, notamment celle qui a couté la vie au jeune Makomé M’Bowolé ce jour d’Avril. Un morceau touchant, percutant et malheureusement toujours d’actualité.

On se retrouve dans un mois, d’ici là prenez soin de vous, de vos proche et de vos oreilles !