Musique

Chronique d’albUm : Private space par Durand Jones and The Indications

Fervent défenseur de la musique Soul, je milite pour que tout le monde se penche sur cette musique, l’une des plus belles de tous les temps. Vous avez la méthode sûre à savoir l’écoute des classiques intemporels (Aretha Franklin, Otis Redding, Wilson Pickett, Curtis Mayfield, etc...) mais une autre voie est également possible : celle des jeunes loups contemporains qui s’approprient cette musique et contribuent à lui donner ses lettres de noblesse.

Dans cette jeune garde pétrie de talent, les Durand Jones and The Indications nous proposent une nouvel album de très grande facture. Private space transpire la Soul comme la bande à Durand Jones transpire le talent. A commencer par le frontman Durand Jones, formé au conservatoire et joueur de saxophone, qui a finalement choisi la musique au détriment de l’armée. L’intelligence de Durand Jones est également de laisser une place prépondérante à ses musiciens, à l’instar du batteur Aaron Frazer qui est également au chant sur certains titres et apporte sans ambiguïté une fraicheur et une complémentarité à la voix de Jones.

Si ce troisième opus lorgne sur la période disco-funk de la fin des années 70, on retrouve à nouveau ce groove lancinant et terriblement sensuel comme le grand Marvin Gaye pouvait nous en offrir en son temps. Néanmoins, DJATI ne fait pas que regarder dans le rétroviseur et apporte une certaine modernité à travers un éventail de sons et une production léchée.

Du grand art, de la magnifique Soul, des tubes en pagaille, Private space est d’ores et déjà à ranger dans les grands classiques.

Chronique proposée par Steven Floc’h de l’émission TRANS VINYL EXPRESS.

Titres :
 Love will work it out
 Witchoo
 Private space
 Ride or die
 The way that i do
 Reach out
 Sexy thang
 Sea of love
 I can see