Musique

Chronique d’albUm : Eyelet par Islet

Après leur découverte en 2012 avec Illuminated people, le groupe gallois Islet est tombé des mes oubliettes musicales et ce alors même qu’ils enchainèrent avec une série d’Eps et un deuxième album en 2013. La suite fut plus épisodique, distillant les Eps avec parcimonie (Liquid half moon en 2016 et Clouds en 2019) le trio n’est finalement revenu à mes oreilles qu’en ce début d’année, avec une nouvelle cuvée .

Et l’on peut confirmer que de l’eau a coulé sous les ponts tant ce nouvel opus diffère de leur premier long format. Quand Illuminated people reposait sur un rock psychédélique foutraque aux accents pop, Eyelet (sorte de dérivé phonétique du nom du groupe) plonge dans une dream-pop hypnotique et exubérante. Loin d’être uniquement contemplatif, ce troisième album offre des pop song mutantes ("Sgwylfa rock", "Radel 10", "Florist") qui apportent un brin de folie à l’ensemble (et qui nous rappellent leur passé pas si lointain mais également Deerhoof).

En apportant des sonorités rock (voire shoegaze) ou électro à cette dream-pop expérimentale, Islet arrive à se renouveler sans se renier. Gageons qu’Emma Daman et les frangins Mark et John Thomas n’attendent pas 7 années à nouveau pour nous rafraichir la mémoire.

Chronique proposée par Steven Floc’h de l’émission TRANS VINYL EXPRESS.

Titres :
 Caterpillar
 Good grief
 Treasure
 Geese
 Sgwylfa rock
 Radel 10
 Clouds
 Florist
 Moon
 No host
 Gyratory circus