À celles et ceux qui nous écoutent en replay...
Un jour, en séance, une personne que j’accompagnais m’a dit :
“Mon mari vit avec un trouble psychique. Et moi… je ne sais plus quoi faire. Je ne comprends plus ses réactions. Vers qui je peux me tourner pour comprendre ? Pour l’aider… sans me perdre moi-même ?”
Peut-être que toi aussi, tu t’es déjà posé ce genre de question.
Peut-être que tu connais quelqu’un concerné.
Et si ce n’est pas encore le cas, reste à l’écoute — parce que ce qu’on partage dans cette émission, c’est essentiel.
Ce moment de bascule, des milliers de familles en France l’ont vécu.
Car les troubles psychiques ne sont pas rares : un Français sur quatre y sera confronté dans sa vie.
Dépression sévère, bipolarité, schizophrénie, TOC... ce sont des réalités vécues par près de 12 millions de personnes.
Et parmi elles, plus de 2 millions vivent avec un handicap psychique durable.
Un handicap souvent invisible, mais très présent : difficulté à travailler, à se loger, à vivre de façon autonome… Et autour de cette personne malade, il y a toujours des proches : parents, frères, conjoints… qui tentent de rester debout.
Parce que quand la maladie psychique entre dans une vie, elle ne touche jamais qu’une seule personne : c’est souvent toute une famille qui vacille.
Les proches deviennent aidants – parfois sans le savoir, souvent sans y être préparés.
Ils accompagnent les traitements, gèrent les crises, traduisent les diagnostics, soutiennent, rassurent…
Et s’épuisent. Souvent en silence.
Parce qu’on ne sait pas toujours à qui parler.
Parce qu’on a peur de mal faire.
Parce qu’on se sent seuls.
Mais il existe des ressources.
Des espaces d’écoute, de répit, d’information.
Parmi eux, une association essentielle : l’UNAFAM – l’Union Nationale de Familles et Amis de personnes Malades et/ou handicapées psychiques.
Depuis plus de 60 ans, l’UNAFAM accompagne les proches confrontés à la maladie psychique.
En France, elle rassemble plus de 16 000 adhérents.
Et ici, localement, 387 familles sont accompagnées par l’antenne du Finistère, grâce à l’engagement de 33 bénévoles — dont 12 à Brest.
Dans cette émission, on leur a tendu le micro.
Parce que leur parole est précieuse.
Et qu’il est temps de sortir de l’ombre les aidants de la santé mentale.