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New Wave ( l’ Emission ) # 26

Petites chroniques nombrilistes d’albums.

Eyeless In Gaza.

Pour cette émission, la maison vous régale d’une spécialité britannique, le Sunday Roast, à la Eyelees In Gaza, plat constitué d’un rôti de bœuf qui s’accompagne traditionnellement du Yorkshire pudding, gâteau salé à base d’œufs, de lait, de farine et cuits dans le gras de cuisson de la viande.
Le tout arrosé de vin ou de bière blonde,rousse ou brune.

Un + un = deux.
Durant la décennie 80/90, le mode "duo" va connaitre un franc succès.
La liste des groupes choisissant cette formule est très longue et va de Yazoo à The Associates, en passant par Soft Cell, Eurythmics, Tears For Fears pour l’Angleterre, Kas Product, Elli & Jacno, X Ray Pop en France, Suicide aux Etats-Unis pour ne citer que les plus connus.
C’est sans doute la possibilité d’utiliser de nouveaux instruments comme les synthétiseurs et les boites à rythmes qui se démocratisent alors, qui explique ce phénomène.

Eyeless In Gaza, découvert lors d’une de mes sorties en ravitaillement vinylique, est un groupe britannique originaire de Nuneaton dans le Warwickshire,
duo qui se forme dans les années 80, composé de Martyn Bates ( chant, guitare ) et de Peter Becker ( claviers, basse et percussions ).
Son nom est tiré d’ un roman d’ Aldous Huxley de 1936, traduit en français sous le titre " La Paix des Profondeurs ".

Une fois de plus, c ’est l’attrait pour la pochette de l’ album,
"Drumming the Beating Heart", paru en 1982 qui va me permettre de découvrir leur musique.
Une sombre photo monochrome bleue montre deux silhouettes d’artisans-musiciens,
vus de dos, concentrés et penchés sur leur ouvrage dans l’obscurité d’une chapelle d’ une contrée reculée du Warwickshire.
Voilà pour l’ ambiance assez mystérieuse dégagée par cette pochette.

Dépouillement des orchestrations ( deux ou trois instruments maximum par titre,
voix comprise ) donnent un sentiment d’intimité et la sensation d’être hors du temps.
La voix expressive et très particulière du chanteur Martin Bates est posée sur des accords en nappe de synthé, son orgue, une simple ligne de basse ou de batterie au jeu minimal, accompagnent et donnent la rythmique, point barre.
Et ça marche !

* Album chef-d’œuvre,
si vous ne deviez en écouter qu’un :
"Drumming the Beating Heart".

Sortie : 1982.
Producteur : John A. Rivers
Label : Cherry Red
Durée : 35:26 minutes.